La Fête de la courge, première du nom, s’est déroulée dimanche dernier au Pont. Orchestrée par la Société de développement de la Saint-Trop combière, cette première du genre a réuni une petite quinzaine de loupiots et autant de parents. Assez pour faire oublier les températures sibériennes et bien rigoler.
On savait la Société de Développement du Pont fort remuante et toujours prête à tâter de la nouveauté. Pour preuve et une fois encore, la joyeuse bande en charge d’animer le village n’a pas manqué de jouer de l’inattendu alors que le calendrier rajeunissait d’une heure et que la météo perdait la boule.
En bref, l’initiative que l’on doit à Stéphan et Elodie Guignard a rencontré un joli succès malgré le froid de canard. Déboulés à la grande salle dès 15 heures, marmaille et géniteurs ont, de fait, largement profiter des animations qui leur étaient proposées.
Maquillage, atelier de dessin ou de cuisine (soupe à la… courge) et décoration de la Reine Cucurbitacée ont été prétexte à moult facéties et à de jolies surprises. Aussi inventifs que joyeux, les marmots ont ainsi eu tout loisir d’évider, gratter et taillader la cougourde avec pour but ultime d’en faire des tronches grimaçantes.
Un exercice au demeurant réussi, mais qui, une fois n’est pas coutume, n’a fait l’objet d’aucun palmarès. Pas de prix donc pour les marmots, mais l’immense plaisir de ramener leur création à la maison.
Outre ces petits plaisirs décoratifs, l’énigmatique catapulte de chocolat n’est pas passée inaperçue. L’objet, avouons-le assez rustique dans sa conception, est composé d’une cible ronde et d’un ingénieux système d’éjection monté sur ressort. Au final, il s’agit de mettre une balle de tennis dans le mille pour qu’une tête de nègre (la friandise…) soit renvoyée puissamment à l’expéditeur.
A noter au passage que l’interversion des deux projectiles est difficilement envisageable; une question de seuil de résistance aux dires des spécialistes rencontrés sur place…
Cela dit, cette fin d’après-midi résolument récréatif a également fait le bonheur des adultes venus chaperonner leur progéniture. Outre l’incontournable apéritif crépusculaire, fête a été faite au fameux potage concocté en commun quelque temps auparavant.
De quoi donner tout son sens à cette première et faire de la courge la vedette de ce nouvel événement un must automnal. Car là était le but principal de l’initiative: conjuguer au moins une animation par saison du côté du Pont.
Avec la Fête du port et le rallye pédestre en été, la course de luge en hiver et le nettoyage des rives du lac au printemps, la célébration du potiron s’inscrit désormais dans un calendrier aussi riche que singulier. Qui dit mieux?
Alex Charmey, Feuille d'Avis de la Vallée de Joux, parution du 1er novembre 2012